Soirs au Village : 7ème édition

Mercredi soir : EGLISE DE SAINT-CALAIS - 20h30

La musique de Manu Dibango a une fois encore, fait "makosser" la ville de Saint Calais. Sept lettres composent le nom d'un homme venu fêter mercredi 30 juin, la septième édition du Festival "Soirs au village". Entourés de musiciens et d'une choriste exceptionnels, Manu a prouvé combien sa musique voyageait au-delà des frontières, par delà la nef de l'église dans laquelle il s'est produit. Privilège pour les calaisiens d'avoir pour parrain, un nom aussi illustre que celui de Manu Dibango; qui vient tout juste d'être nommé ambassadeur de l'Unesco. "Nous sommes venus par amour, on finit par amour", le message de l'homme au saxo d'or est passé. La salle a vibré au rythme des sons personnels de l'artiste, alchimie subtile entre le jazz, la culture africaine et la soul music. Une signature inclassable, à la fois profonde et légère, qui a su captiver son auditoire. 71 printemps, monsieur Manu possède un souffle aussi intact qu'au premier jour où il découvrit sa passion pour le saxo. Emu, le public calaisien a réservé à Manu, un accueil généreux, comme pour le remercier d'être resté fidèle à sa ville d'adoption. En interprétant "Amstrong", vibrant hommage à Claude Nougaro, Manu a rappelé combien la musique avait pour seule vertu, d'ouvrir les esprits et de rassembler tous les courants de pensée. A la fin du concert, la salle a chanté pour rappeler Manu sur scène, sacralisant le lien qui l'unit à l'homme au coeur aussi grand que son talent. Manu Dibango à Saint Calais, plus qu'un rendez-vous; un rituel qui perdure au fil des années et qui, espérons-le, se prolongera longtemps encore.

Jeudi soir : quais de l'Anille

Si tous les chemins mènent à Rome, toutes les rues de Saint Calais mènent à la musique. Jeudi 1er juillet, à l'heure où le crépuscule s'enroule autour du clocher de l'église, les 7 notes de la gamme s'échappent de l'Anille pour mieux faire battre le coeur des Calaisiens. Rythme, Tempo, Cadence, la 7eme édition trouve ses marques dans chaque café de la ville, autour d'une table conviviale et de quelques verres de l'amitié. Bien remplis, les verres; bien remplie, la scène sur laquelle se sont produits deux groupes talentueux. De Tours à Kingston, il n'y a qu'un pas que franchit allègrement JAMAICA (prononcez "Jamais ça"). Le chanteur le dit lui-même : "Je ne suis pas un tchatcheur". Pas grave, man, en tant que chanteur, tu nous as rappelé au bon souvenir de mister Marley. "A chaque instant de ma vie, je positive", titre significatif au regard d'un public timide, en retrait de la scène et qu'il faut aller chercher à coups de batterie et de guitare électrique. JAMAICA réussit son pari. L'ambiance s'installe, la foule rappelle le groupe. Mission réussie Jim. Merci les gars d'avoir amorcé la mèche, le feu d'artifice continue avec SOLAS.
Un nom à retenir, ma boule de cristal leur prédisant un avenir musical prometteur. Rappelle-toi Police, il suffit d'être trois pour faire de la bonne musique. Batterie, Basse, Guitare, les ingrédients sont réunis, à condition de savoir t'en servir. Non seulement, les membres de Solas savent s'en servir, mais ils font corps avec leurs instruments. Une plume littéraire et musicale aussi sensible que sensuelle. Solas nous embarque dans son histoire, on se laisse guider les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes. Les filles craquent pour leur physique, Paul Solas lui-même évoquant l'élégance et le dandysme de Michael Hutchence (INXS). Solas passe et Corinne, Laurence et toutes les groupies émoustillées suivent la caravane. Bon courage les gars! Rain drops keep fallin' on my head. La pluie a voulu être de la partie. Résultat, le concert est écourté mais le message est passé. SOLAS reviendra à Saint Calais, on vous le promet. Petit Poucet suit son chemin dans les rues. Près des Halles, une guitare, un tabouret, un micro et c'est Gainsbourg qui chante avec Elisa et un public complice.
Retour vers l'Anille, direction la Grande Rue, restau turc, kebabs goûteux, pizza italienne, Marco heureux et là encore la magie! Magie d'une guitare sèche, d'une basse et d'une chanteuse à la voix envoûtante. Tout ça, gratuitement, rien que pour nous. Quel luxe les amis! Karina et ses deux chevaliers servants nous ont fait voyagé. Pas d'escale quand on plane au-dessus des années 80 , avec des reprises de U2, Queen, Dépêche Mode, Cure et tous ceux qui ont découvert à 17 ans, que le gel possédait des vertus décoiffantes. Merci pour le trip, merci pour le top! Merci la vie, quand tu nous rappelles que tout commence en musique. Il suffit juste d'accorder ses cordes vocales à celle d'une guitare. Et le tour est joué. Et le Rock est né!

Vendredi soir : quai de l'Anille

Les flonflons du bal, on y a cru! Lampions de couleur, tables dressées, merguez et frites légèrement salées. Aux commandes de la pâte à crêpes, Maguy, bigoudène calaisienne au grand coeur, entourée de de ses girls sémillantes. A la buvette, Alain, Pascal, Rose, Sylvie and Co; une équipe qui gagne à être connue, surtout quand tu as très soif! OK, tu peux te lancer pour une petite valse endiablée sur le parquet de Saint Calais. Stop!!!!!!!! Moi, je t'arrête et c'est toi qui bouges; face à la scène et aux trois groupes qui se sont produits, ce vendredi soir 2 juillet. BRINCADEIRA, et leur son "dynamitant". Un public timide comme la veille, le parcours digestif semble difficile pour mieux savourer cet apéritif musical. Petit à petit, on s'approche, on prend des casseroles pour jouer de la timbale, on se bouge les guiboles au son des cymbales. Alain, Julien, Julio, Alexis et François ( sa basse te décrasse les hauts-parleurs de Marcus Miller : un must!), ont rassemblé leurs énergies Brésilo-Niortaises pour faire vibrer les nénuphars de l'Anille et les coeurs des Calaisiens. Merci John d'être venu, merci Brincadeira pour votre musique qui ne ressemble à aucune autre. Plat de résistance, la crêpe au boudin de notre bigoudène de coeur; accompagnée de LARSEN, un groupe Tourangeau piloté par Cathy et Sandra. "De la rue Gandhi à l'essentiel", LARSEN nous surprend, c'est là sa force. Le groupe t'embarque au moment où tu t'y attends le moins. Oreille droite, tu écoutes les textes finement ciselés; oreille droite, tu entends cette musique qui, comme la mer, vient de loin, se casse pour t'entraîner sur la grève; avant de repartir vers le large. A la fin du concert, au moment d'entonner leur chanson vosgienne, paf! Et repaf! La lumière s'éteint. Solo de batterie pour improviser, foule déchaînée pour faire patienter. Que voulez-vous? Ce qui se privatise finit par nous priver....même d'électricité. Enfin, ça repart! Dessert, encore une crêpe, elles sont si bonnes. Mais quelle crêpe! La meilleure de la planète. KREPOSUK. Sept bogosses, [Corinne et Laurence se pâment (cf jeudi)]; 7 moins 1, absent pour cause de soucis techniques qui riment avec néphrétiques. Heureusement, rien de méchant. Ses potes lui dédicacent le concert devant une foule, complètement débridée. Ca gesticule, ça parle fort, tant mieux! On en veut encore une telle ambiance à Saint Calais. On en veut toujours des KREPOSUK, à la fois pro et encore accessibles; atout de ces futures stars qui ne sortent pas de l'Academy, mais du coeur de la Sarthe. Merci à Jérôme, Sébastien, Arnaud, Ludovic et Sullivan. Vous êtes classieux et talentueux. Merci à Thomas, une belle âme descendue tout droit des étoiles, pour partager son art de l'écriture et de la musique avec un public conquis. Voilà, c'est fini! On veut que ça recommence, et ça va recommencer, je vous le promets!

 

 

 

Samedi soir : salle des fêtes

Tapis rouge pour quatre groupes au dénominateur commun : LA MUSIQUE, la vraie, celle qui te fait triper, qui te rentre dans la peau, par le bas, par le haut. Samedi 3 juillet, il n'y avait pas photo. Entre regarder la Star Ac' sur TF1 et aller assister en live, au mega concert de Saint Calais, le choix était facile. Affluence tranquille vers 20heures, mais déjà la salle commençait à s'animer. Il fallait démarrer fort pour embarquer tout ce petit monde sur le paquebot de la folie. On ne pouvait rêver mieux que ZODIANE. Quand tu entends la voix de Johann, les barrières tombent, les portent s'ouvrent; l'horizon t'appartient. A nous la liberté, ZODIANE a ouvert le bal en chauffant la salle. Trop court, dommage! On aurait volontiers prolongé le voyage. Il fallait laisser entrer le pharaon dans le temple de la musique. RAMSES, ambiance quasi mystique, sonorités uniques. Le groupe cultive sa différence, jette le trouble et ne fait pas de concession. Tu aimes ou tu n'aimes pas. Mais quand tu aimes, c'est à fond! Débarque ensuite, OUTRAGE, le groupe qu'on attendait depuis longtemps dans la région. Des gars de chez nous, trépidants, jeunes et talentueux. Outrage et ses cuivres, Outrage et la chorégraphie de ses cuivres. La salle était en feu, ton coeur était en flammes.Bouquet final avec BIG MAMA. "je veux être ivre, y'a que ça de vrai." On l'était ce soir du 3 juillet, pour célébrer avec BIG MAMA, la grande messe de la vie. Celle qui rassemble la foule et les artistes. Hommage à Peter Tosh, accents ragga, rythmes jungle, dépaysement garanti. Merci!


 
Il est trop tôt pour parler de cette 7ème édition Soirs au Village. Il n'est pas trop tard pour remercier le président et les bénévoles de l'association. Merci aux artistes et musiciens pour tout ce que vous avez de vrai et d'unique en vous. Jeunesse, sourire, foi et folie. Merci! Merci à monsieur Manu Dibango, our soul! Merci enfin à vous tous qui avaient vécu l'aventure avec nous. Soirs au Village existe pour vous, par vous et avec vous! Alors, rendez-vous dans moins d'un an à Montaillé pour le tremplin musical et début juillet pour la 8ème édition. Arrivederci, Arrivée d'Air Chaud...Ciao!!!!!!!!!!!!!!!!!!!